Surveillance active pour cancer de la prostate


Document destiné au patient

Vous avez appris que vous étiez atteint d’un cancer de la prostate peu agressif.
Plusieurs modalités de prise en charge existent pour cette situation curable : la chirurgie, la radiothérapie et la surveillance active. L’option de surveillance active est motivée par le fait que l’évolution de votre maladie peut être très lente et que son impact sur votre probabilité de survie peut être faible. La surveillance active ne signifie pas l’absence de traitement. L’évolution éventuelle de la maladie ainsi surveillée pourrait conduire à un traitement si la maladie progressait.

Rappel anatomique
La prostate est une glande située sous la vessie et avant du rectum. Elle est traversée par le canal de l’urètre qui se prolonge jusqu’à l’extrémité du pénis et permet l’évacuation de l’urine. Elle est à proximité du système sphinctérien qui assure la continence urinaire et des nerfs de l’érection. Les vésicules séminales sont le réservoir du sperme et s’abouchent directement dans la prostate.
La fonction essentielle de la prostate est de sécréter une composante du liquide spermatique qui, avec les spermatozoïdes fabriqués dans les testicules, constitue le sperme. Elle contribue à l’émission du sperme. La prostate est sous la dépendance de l’hormone masculine appelée testostérone.




Modalités de la surveillance active
Choisir la surveillance active implique une surveillance régulière clinique par le toucher rectal (TR), biologique avec le dosage du PSA et par des biopsies prostatiques régulières. L’IRM peut également faire partie des outils de surveillance.
La fréquence des examens cliniques et biologiques est habituellement semestrielle. Un contrôle biopsique doit être réalisé pendant la première année. Par la suite, le rythme est annuel ou tous les 2 ans, discuté en fonction des données du TR et du PSA.
La surveillance active est arrêtée et un traitement curatif proposé si les critères de surveillance (TR, PSA, résultats des biopsies) se modifient et montrent que le cancer devient plus agressif.
Cette modalité de prise en charge peut aussi être reconsidérée si vous ne jugez plus cette situation de surveillance acceptable.

Risques et complications
Les complications de la surveillance active sont liées essentiellement à celles des biopsies prostatiques itératives (voir fiche AFU sur les biopsies de la prostate).
Cette surveillance expose au risque de sous estimer et laisser évoluer un cancer potentiellement plus agressif.
La surveillance peut générer un certain degré d’anxiété dont il faut parler à votre urologue.


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Date dernière révision :
05/02/2021





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