Cure de prolapsus génital par voie abdominale


Document destiné au patient

Vous venez d’être opérée d’un cure de prolapsus par voie abdominale

Informations générales

Après l’intervention, il vous est conseillé d’éviter tout effort ou déplacement important pendant le premier mois.
Les ordonnances qui vous ont été remises comprennent les soins de la ou des cicatrices cutanées ainsi que l’injection quotidienne d’un anti-coagulant. Le maintien d’un traitement anticoagulant est nécessaire après votre hospitalisation pour prévenir le risque de phlébite. Le port des bas de contention peut être souhaitable au moins 10 jours après votre intervention.

La chirurgie abdominale comporte une ou plusieurs incisions plus ou moins grandes. Ces incisions sont non seulement des zones de faiblesse, mais aussi des portes d'entrée possibles pour une infection. Il est donc nécessaire de s’assurer d’une bonne hygiène locale. Si la cicatrice devient rouge, chaude ou s’il existe une surélévation de celle-ci, il est important de montrer, sans urgence, cette cicatrice à votre chirurgien : il peut s’agit d’un hématome ou d’un abcès.
L’ablation des fils ou des agrafes est réalisée par une infirmière à domicile suivant la prescription médicale de sortie.

Vous devez absolument éviter une constipation afin de ne pas faire d’effort de poussée pour aller à la selle. Un régime diversifié, riche en fruits et légumes, accompagné d’une bonne hydratation, est habituellement suffisant. Un traitement facilitateur du transit est parfois nécessaire pendant quelque temps.

Après chirurgie, le retour au transit digestif normal peut nécessiter quelques semaines. Des troubles du transit sont fréquents. Une période de plusieurs jours sans selle n’est pas un signe inquiétant. A l’opposé, l’absence de gaz, des nausées ou des vomissements nécessitent une consultation en urgence (risque d’occlusion). Pour faciliter la reprise d’un transit normal, il est conseillé de :
Manger de petites quantités à chaque repas en mastiquant lentement
Prendre ses repas assis, dans le calme
Arrêter de manger dès les premiers tiraillements digestifs
Ne pas trop boire en mangeant, mais boire suffisamment entre les repas
Manger équilibré et le plus varié possible pour éviter les carences nutritionnelles
Respecter un apport suffisant en protéines (viandes, oeufs, poissons, produits laitiers…)
Eviter les abus de boissons gazeuses, les sauces et les fritures, ainsi que les sucreries et les aliments gras.

Signes qui peuvent survenir et conduite à tenir

L’alitement et l’absence de mouvement des membres inférieurs favorisent la stase veineuse. Des douleurs dans une jambe, une sensation de pesanteur ou une diminution du ballotement du mollet doivent faire évoquer une phlébite. Il est donc nécessaire de consulter un médecin en urgence.
Afin d’éviter la survenue d’une phlébite, il est conseillé de suivre les recommandations qui vous ont été données : contractions régulières et fréquentes des mollets, mouvements des pieds, surélévation des jambes et suivant la prescription de votre médecin, port de bas de contention.
En cas de douleur thoracique, de point de coté, de toux irritative ou d’essoufflement, il est nécessaire de consulter en urgence car ces signes peuvent être révélateurs d’une embolie pulmonaire. Contactez alors immédiatement votre médecin traitant ou le service d’urgence le plus proche en téléphonant au Centre 15.


Une désunion de la peau peut parfois survenir. Si cette ouverture est superficielle, il faut simplement attendre qu’elle se referme, le délai de fermeture peut atteindre plusieurs semaines (surtout chez les patients diabétiques ou sous traitement corticoïde). En revanche, en cas de sensation de craquement profond ou de désunion profonde, il est nécessaire de consulter rapidement son chirurgien.

Vous pourrez reprendre une activité normale mais les efforts violents, le port de charges lourdes (supérieures à 5 kg) sont interdits pendant 3 mois. Vos activités sportives habituelles devront être interrompues pendant 1 à 3 mois en fonction du type de sport et de son intensité. La pratique du vélo et de la moto est également déconseillée pendant 1 mois.

Vous devrez éviter les bains, les relations sexuelles avec pénétration, les tampons périodiques pendant les six semaines qui suivent l’intervention. Lors de la douche, vous pouvez laver les incisions cutanées avec votre savon habituel. Veillez à les sécher par tamponnement ou sèche-cheveux afin d’éviter toute macération.
Le tabac et la dénutrition ralentissent la cicatrisation.

La survenue d’une fièvre après la cure d’un prolapsus génital est inhabituelle. Toute fièvre postopératoire inexpliquée doit conduire à une consultation médicale.

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Date dernière révision :
01/06/2021





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