Amputation du pénis


Document destiné au patient


Vous venez de subir une amputation du pénis

Informations générales

L’amputation partielle ou total du pénis est une intervention d’exérèse qui transforme votre schéma corporel mais également votre manière d’uriner et votre sexualité. Cette intervention, comme toute intervention chirurgicale nécessite de respecter une période post-opératoire de repos et de prudence. Il vous est conseillé d’éviter les efforts et les déplacements importants dans les premières semaines suivant l’intervention.
Les ordonnances qui vous ont été remises comprennent les soins de la ou des cicatrices cutanées ainsi que l’injection quotidienne d’un anti-coagulant. Le maintien d’un traitement anticoagulant est nécessaire après votre hospitalisation pour prévenir le risque de phlébite. Le port des bas de contention peut être souhaitable au moins 10 jours après votre intervention.

L’alitement et l’absence de mouvement des membres inférieurs favorisent la stase veineuse. Des douleurs dans une jambe, une sensation de pesanteur ou une diminution du ballotement du mollet doivent faire évoquer une phlébite. Il est donc nécessaire de consulter un médecin en urgence.
Afin d’éviter la survenue d’une phlébite, il est conseillé de suivre les recommandations qui vous ont été données : contractions régulières et fréquentes des mollets, mouvements des pieds, surélévation des jambes et suivant la prescription de votre médecin, port de bas de contention.

La cicatrice est non seulement une zone de faiblesse, mais aussi une porte d'entrée possible pour une infection. Il est donc nécessaire de s’assurer d’une bonne hygiène locale. Si la cicatrice devient rouge, chaude ou s’il existe une surélévation de celle-ci, il est important de montrer, sans urgence, cette cicatrice à votre chirurgien : il peut s’agir d’un hématome, d’une suppuration ou d’un abcès.

Une désunion de la peau peut parfois survenir. Si cette ouverture est superficielle, il faut simplement attendre qu’elle se referme, le délai de fermeture peut atteindre plusieurs semaines (surtout chez les patients diabétiques ou sous corticoïde). En cas de désunion franche, il est nécessaire de consulter sans urgence son chirurgien.
Le tabac et la dénutrition ralentissent la cicatrisation.

Que faire si vous présentez ou ressentez :

Vous avez une fièvre inexpliquée: cette fièvre peut être due à une infection de l’appareil urinaire ou de la plaie opératoire. Il est nécessaire que vous consultiez votre médecin ou votre urologue si vous constatez de façon répétée une température supérieure à 38,5°C ou si vous avez des frissons ou des tremblements.

Vous avez des douleurs persistantes malgré le traitement antalgique qui vous a été prescrit: cela peut être le signe d’un hématome, d’une infection ou d’une autre complication qui requiert un avis médical.

La force du jet peut vous sembler faible pendant les premiers jours. Une aggravation de ces difficultés à uriner (poussée abdominale, miction en goutte à goutte,…) peut faire craindre un blocage urinaire (rétention) et justifier un avis médical rapide. A distance de l’intervention, une difficulté à uriner peut être observée progressivement, soit sous la forme d’un jet fin, soit sous la forme d’un jet en pomme d’arrosoir. Il peut traduire un rétrécissement du canal de l’urètre. Il vous est alors conseillé de reprendre contact avec votre urologue.

La suture semble se lâcher avec un aspect noirâtre de la plaie: ce sont des complications nécessitant une consultation avec votre médecin ou votre urologue. En effet un lâchage de suture nécessite des soins locaux, une cicatrisation cartonnée et noirâtre peut correspondre a une nécrose de l’extrémité nécessitant également des soins locaux.

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Date dernière révision :
01/06/2021





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