Néphrectomie partielle par laparotomie


Document destiné au patient

Vous venez de subir une néphrectomie partielle

Informations générales

Après l’intervention, il vous est conseillé d’éviter tout effort ou déplacement important dans le premier mois suivant l’intervention.
Les ordonnances qui vous ont été remises peuvent comprendre des soins ainsi que l’injection quotidienne d’un anti-coagulant. Le maintien d’un traitement anticoagulant est nécessaire après votre hospitalisation pour prévenir le risque de phlébite.

L’alitement et l’absence de mouvements des membres inférieurs favorisent la stase veineuse. Des douleurs dans une jambe, une sensation de pesanteur ou une diminution du ballotement du mollet doivent faire évoquer une phlébite. Il est donc nécessaire de consulter un médecin en urgence.
Afin d’éviter la survenue d’une phlébite, il est conseillé de suivre les recommandations qui vous ont été données : contractions régulières et fréquentes des mollets, mouvements des pieds, surélévation des jambes et suivant la prescription de votre médecin, port de bas de contention.

La chirurgie abdominale comporte une ou plusieurs incisions plus ou moins grandes. Ces incisions sont non seulement des zones de faiblesse, mais aussi des portes d'entrée possibles pour une infection. Il est donc nécessaire de s’assurer d’une bonne hygiène locale. Si la cicatrice devient rouge ou chaude ou s’il existe une surélévation de celle ci, il est important de montrer cette cicatrice, sans urgence, a votre chirurgien : il peut s’agit d’un hématome ou d’un abcès.
L’ablation des fils ou des agrafes est réalisée par une infirmière à domicile suivant la prescription médicale de sortie.
Une désunion de la peau peut parfois survenir. Si cette ouverture est superficielle, il faut simplement attendre qu’elle se referme, le délai de fermeture peut atteindre plusieurs semaines (surtout chez les patients diabétiques ou sous corticoïde). En cas de sensation de craquement profond de la cicatrice ou de désunion profonde, il est nécessaire de consulter rapidement son chirurgien.
Le tabac et la dénutrition ralentissent la cicatrisation.

Après chirurgie abdominale, le retour au transit parfaitement normal peut nécessiter quelques semaines. Des troubles du transit sont fréquents. Une période de plusieurs jours sans selle n’est pas un signe inquiétant. A l’opposé, l’absence de gaz, des nausées ou des vomissements nécessitent une consultation rapide (risque d’occlusion).
Pour faciliter la reprise d’un transit normal, il est conseillé de :

  • Manger de petites quantités à chaque repas en mastiquant lentement
  • Prendre ses repas assis, dans le calme
  • Arrêter de manger dès les premiers tiraillements digestifs
  • Ne pas trop boire en mangeant, mais boire suffisamment entre les repas
  • Manger équilibré et le plus varié possible pour éviter les carences nutritionnelles
  • Respecter un apport suffisant en protéines (viandes, oeufs, poissons, produits laitiers…)
  • Eviter les abus de boissons gazeuses, les sauces et les fritures, ainsi que les sucreries et les aliments gras.

Signes qui peuvent survenir et conduite à tenir

En cas de douleur thoracique, de point de coté, de toux irritative ou d’essoufflement, il est nécessaire de consulter en urgence car ces signes peuvent être révélateurs d’une embolie pulmonaire. Contactez alors immédiatement votre médecin traitant ou le service d’urgence le plus proche en téléphonant au Centre 15.

La survenue d’une fièvre après une néphrectomie partielle n’est pas habituelle. Une fièvre inexpliquée (> 38°) peut être en rapport avec une infection urinaire, avec l’infection du site opératoire ou avec une autre complication post-opératoire. Il est nécessaire dans ces conditions que vous consultiez votre médecin ou votre urologue qui fera réaliser les examens nécessaires et jugera de l’attitude à adopter.

Un traitement contre la douleur vous a été prescrit. Une douleur importante ou persistante nécessite que vous contactiez votre médecin. Un écoulement ou hématome au niveau de la plaie guérit le plus souvent avec des soins locaux.

Un écoulement par la cicatrice , une sensation de pesanteur persistante du côté opéré avec de la fièvre : L’ensemble de ces signes peut correspondre à une fuite d’urines sur le site opératoire. Cette situation est rare, mais nécessite une consultation rapide auprès de votre urologue pour qu’il puisse rétablir le drainage de votre rein.

Une déformation de la paroi du côté de la cicatrice est fréquente. Elle correspond au relâchement des muscles de la paroi abdominale qui ont été incisés ou dont les filets nerveux ont été obligatoirement sectionnés. Cette situation s’améliore souvent avec le temps. Si elle s’aggrave, il peut s’agir d’une simple hypotonie musculaire ou alors d’une éventration dont vous parlerez à votre urologue pour qu’il en assure la prise en charge.

Une légère douleur en urinant peut survenir. Son accentuation ou sa persistance, ou l’apparition d’urine trouble peut correspondre à une infection urinaire, qui justifie la réalisation d’un examen bactériologique des urines.

Il vous est recommandé de boire abondamment, d’uriner régulièrement pour laver la vessie. Les urines peuvent contenir un peu de sang pendant quelques jours. Si ce saignement persiste ou s’amplifie, il faut contacter votre médecin ou votre urologue.

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Date dernière révision : 01/06/2021





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