Cancer du rein


Document destiné au patient

Épidémiologie
Le cancer du rein est la plus fréquente des tumeurs du rein. Il s'agit le plus souvent (environ 80 % des cas) d'un adénocarcinome, appelé aussi " adénocarcinome à cellules claires ". D'autres tumeurs malignes du rein sont beaucoup plus rares : les tumeurs tubulopapillaires ou papillaires, les carcinomes à cellules chromophobes, les tumeurs de Bellini, etc.
Par ordre de fréquence, le cancer du rein arrive en 3ème place, parmi les tumeurs urologiques après le cancer de la prostate et celui de la vessie et au 8ème rang des cancers en général. Il touche deux fois plus d’hommes que de femmes avec un âge moyen de survenue estimé à 62 ans.


schema rein


Symptomatologie
Les symptômes cliniques d’un cancer du rein sont devenus aujourd’hui très rares car la très grande majorité des tumeurs rénales sont de découvertes fortuites.
Toutefois la présence de sang dans les urines ou la survenue d’une douleur rénale ou d'une fièvre inexpliquée ont pu vous alerter.
Aucun de ces signes n'est cependant spécifique.
Dans d’autres circonstances, la fatigue, la perte de poids ou l’élévation des globules rouges, lors d’un examen, sont considérées comme des signaux d’alarme.
Toute découverte d’une tumeur solide du rein doit évoquer un cancer jusqu’à preuve contraire.

Diagnostic
Deux cancers sur trois au moins sont de découverte fortuite, à l’occasion d’une échographie ou d'un scanner voire d’un bilan sanguin, la palpation ne permettant pas de détecter une masse rénale au stade initial.
Au moment du diagnostic, le cancer du rein est découvert à un stade localisé dans environ 75% des cas, et avec déjà des métastases dans les 25% des cas restants.
Le scanner est indispensable pour apprécier le degré d’extension de la tumeur.

Traitement
Le choix du traitement doit tenir compte du ratio bénéfice/risque attendu des diffiérents traitements, déterminées d’après les caractéristiques de la tumeur (taille, localisation), du patient (âge , état général, fonction rénale ..), de la technique envisagée (faisabilité, résultats cardiologiques attendus).

  • Dans le cas des cancers localisés, le traitement de référence est la chirurgie.
  • Dans le cas des cancers qui présentent des métastases, le traitement repose sur des médicaments anticancéreux (thérapies ciblées, immunothérapie), associés ou non à une chirurgie.
Avant toute chirurgie, on s’assure du bon fonctionnement de l’autre rein et on vérifie, en cas de doute, l’extension veineuse en pratiquant un doppler ou une IRM. Cette extension peut modifier la tactique chirurgicale .
Pour les tumeurs de plus de 5 cm l'intervention la plus classique est la néphrectomie élargie qui repose sur l’ablation de la totalité du rein. Elle peut se compléter d’une surrénalectomie selon la localisation de la tumeur rénale.
Pour les tumeurs de moins de 3 cm, une néphrectomie partielle doit si possible être envisagée ce qui permet de conserver une partie du rein. Elle n'est cependant pas toujours techniquement réalisable.
Entre 3 et 5 cm, l'urologue décidera la meilleure stratégie entre néphrectomie élargie ou partielle.
L'opération peut se faire par voie ouverte ou par coelioscopie.
Le tiers d’un rein suffit à assurer l’autonomie sur le plan de la fonction rénale.
L’extension métastatique impose le recours secondairement à un traitement complémentaire le plus souvent par des médicaments appelés antiangiogéniques.

Suivi
Le suivi s’étale sur 5 à 10 ans en raison de récidives possibles à distance dont la fréquence est variable en fonction du stade initial de la maladie.
Il comporte une créatininémie et une tomodensitométrie (scanner) thoraco abdominale répétées chaque année pour les formes de bon pronostic, semestriel pour les autres formes. Dans le cadre d’une néphrectomie partielle, la tomodensitométrie est souhaitable à 3 mois après l’opération, suivie d’une scanner thoraco-abdominale annuelle.

Pronostic et surveillance
Il dépend du stade tumoral. Le cancer du rein bénéficie d’un bon pronostic à condition d’être traité avant l’apparition des métastases. Toutefois des récidives tardives sont toujours possibles.


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Date dernière révision : 05/02/2021





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