Tumeurs de la vessie
Document destiné au patient
Épidémiologie
Deuxième tumeur urologique après le cancer de prostate .Les tumeurs de la vessie sont 3 fois plus fréquent chez l'homme que chez la femme. La moitié des cas peut être attribuée au tabac qui représente le principal facteur de risque.
Les autres facteurs de risques sont l’exposition à des toxiques chez les travailleurs de l'industrie chimique et des colorants, l’infection chronique et en particulier l’infection parasitaire chronique (bilharziose) en Afrique de l'Ouest et en Egypte.
Polype ou cancer?
Au niveau de la vessie, on parle indifféremment de polype, de tumeur, ou de cancer de la vessie. Si le terme "polype" désigne en général les tumeurs dites "superficielles" , il n'y a pas en pratique de distinction nette entre polype et cancer. La tumeur de vessie est polymorphe et à évolution imprévisilbe.
Ce qui compte, c'est le stade de la lésion (ou le degré d’infiltration), car ce stade détermine le traitement et le pronostic.
Signes
Le signe le plus fréquent et le plus souvent révélateur des tumeurs de vessie, est la présence de sang dans les urines (hématurie).
Parfois, il n’y a pas de sang visible dans les urines mais la présence de sang est constatée lors d’un examen de routine (par exemple en médecine du travail): ce type de saignement, dit microscopique, nécessite les mêmes examens qu’un saignement visible.
Les tumeurs de vessie peuvent aussi se révéler lors d’un bilan de routine pour des envies d'uriner fréquentes, des envies pressantes, voir une infection urinaire récidivante.
Diagnostic
Les premiers examens combinent une analyse d’urine à la recherche de germes, une analyse d’urine à la recherche de cellules anormales (cytologie urinaire ou examen anatomopathologique du sédiment urinaire) et une fibroscopie vésicale effectuée au moyen d’un endoscope pourvu d’une caméra qui examine la paroi de la vessie.
Traitement
La découverte d’une tumeur de vessie impose en premier lieu son ablation par les voies naturelles (résection endoscopique) .
La tumeur sera ensuite confiée au laboratoire d'anatomopathologie qui, après examen microscopique, déterminera le degré d’infiltration et l'agressivité des cellules.
C’est le degré d’invasion en profondeur (non infiltrante ou infiltrante) qui orientera le choix du traitement.
- Dans les tumeurs superficielles (ou non infiltrantes), le contrôle de la maladie et la survie à long terme sont obtenus par la simple ablation de la tumeur par les voies naturelles, avec ou sans traitement complémentaire par des instillations intravésicales (BCG ou Mitomycine).
- Pour les tumeurs infiltrantes (touchant le muscle) l’ablation de la vessie est le traitement le plus efficace. Pour celles ayant une extension locale (ganglion) ou à distance (métastase), le traitement habituel nécessite une chimiothérapie avec ou sans radiothérapie associée.
Pronostic
Le pronostic est lié à l'agressivité de la tumeur, essentiellement la profondeur d'infiltration de la paroi vésicale (stade) et l'aspect au microscope de la cellule (grade). La survie est excellente pour les tumeurs n'envahissant pas le muscle (supérieure à 90 % à 5 ans). Cependant une tumeur peu agressive lors de sa découverte peut le devenir ultérieurement .
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Date dernière révision : 05/02/2021