Colique néphrétique
Document destiné au patient
Définition
Une colique néphrétique est un syndrome caractérisé par une violente douleur aigüe ressentie dans la région lombaire suite une brusque augmentation de la pression de l’urine qui ne peut plus s’écouler.
Causes
Dans la majorité des cas, les douleurs sont déclenchées par la migration d'un calcul (lithiase) urinaire depuis le rein jusque dans l'uretère.
Lorsqu’un calcul se trouve bloqué dans l’uretère, il empêche le passage de l’urine. L’écoulement des urines est alors fortement ralenti, voire stoppé, alors que le rein continue de sécréter. L'hyperpression engendrée par l’accumulation d’urine, en amont de l’obstacle, provoque des douleurs intenses.
Les autres causes (plus rares) de colique néphrétique peuvent être : une inflammation de l’uretère, une tumeur des voies urinaires, une grossesse dont le volume comprime un uretère etc..
Symptômes
La douleur se déclare de manière brutale dans la région lombaire. Elle est ressentie d’un seul côté, au niveau du rein atteint.
Elle peut s’étendre du dos jusqu'au flanc et typiquement, cette douleur irradie en bas vers les organes génitaux externes.
La douleur est d'intensité variable mais connaît des pics particulièrement aigus. Une douleur sourde persiste fréquemment entre chaque épisode de crise, dont la durée peut aller d'une dizaine de minutes à quelques heures.
Les douleurs s'accompagnent, parfois de troubles digestifs (nausées, vomissements, ballonnements) ou urinaires (envies d'uriner fréquentes ou brutales). La présence de sang dans les urines est relativement fréquente. On observe souvent aussi une agitation et une anxiété.
En revanche, l'état général n'est pas altéré et il n'y a pas de fièvre.
Diagnostic
Le diagnostic est posé grâce à des examens complémentaires, notamment l'échographie qui permet de révéler la présence d'un obstacle au niveau de l'urretère et d'un éventuel retentissement de l'obstruction au niveau du rein avec une dilatation des cavités pyélo-calicielles.
L'échographie peut également être complétée par un uroscanner, et des examens urinaires (bandelette urinaire ou examen cytobactériologique des urines) pour rechercher une infection associée.
Traitement
Il faut distinguer le traitement de la crise de celui de la cause.
Le traitement de la crise doit être entrepris avant même d'avoir réalisé le bilan, sitôt le diagnostic suspecté.
En l'absence de facteurs de gravité (fièvre, frissons, absence de mictions, douleur insupportable, rein unique), une hospitalisation n'est pas nécessaire.
Le traitement repose sur l'arrêt des boissons durant la douleur et la prescription de :