Cancer de la voie excrétrice du haut appareil urinaire


Document destiné au patient


Épidémiologie
Les tumeurs de la voie excrétrice supérieure sont une entité rare représentant moins de 5 % des cas de tumeurs urothéliales. On dénombre environ 1500 nouveaux cas par an en France.
Ces tumeurs sont situées soit dans les cavités rénales (calices ou bassinet), soit dans les uretères.
Les facteurs de risques sont les mêmes que pour les tumeurs de vessie, c’est-à-dire le tabagisme et l’exposition aux produits dérivés de l’industrie du caoutchouc, de la peinture et des colorants.

tumeur ve


Symptomatologie
Ces cancers ressemblent dans leurs symptômes aux cancers du rein qui se signalent par des douleurs lombaires et dans leur diagnostic, aux tumeurs de vessie puisqu’ils provoquent des saignements dans les urines (hématurie).

Diagnostic
La découverte d’un cancer de la voie excrétrice urinaire du haut appareil est rarement fortuite. Les patients se plaignent parfois de douleurs lombaires, mais on les recherche surtout chez les porteurs de tumeurs de vessie : 5 à 6 % de ces patients ont également une tumeur plus haut situé.
Le diagnostic repose sur l’imagerie (uroscanner, IRM) et sur l’endoscopie (urétéroscopie) souple et/ou rigide.

Traitement
Il repose d’abord et essentiellement sur la chirurgie avec ablation complète du rein et de la totalité de l’uretère (néphro-urétérectomie totale)
Dans de rare cas, un traitement conservateur (résection partielle ou traitement endoscopique) peut être discuté:
- Indication de nécessité (insuffisance rénale, tumeurs bilatérales, rein unique).
- Indication élective : tumeur unique de très petite talille, de bas grade, sans signes d’infiltration au scanner, et la surveillance endoscopique rapprochée est possible (patient compliant).

Surveillance
Elle est réalisée par l’imagerie, la surveillance cytologique urinaire et la cystoscopie .

Le pronostic
Le pronostic dépendant du grade de la tumeur et est également fonction de sa localisation.
Les tumeurs situées dans le bas uretère bénéficient d’une meilleure survie que les tumeurs situées dans l’uretère proximal.
Il est excellent pour les tumeurs superficielles pour lesquelles on obtient 90 % de guérison.
En revanche, comme dans le cancer de vessie, les formes infiltrantes, de découverte tardive, ces tumeurs sont de mauvais pronostic car la faible épaisseur de la paroi de l’uretère ne protège pas des atteintes ganglionnaires
La chimiothérapie est prescrite dans les formes récidivantes ganglionnaires en complément du traitement initial.


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Date dernière révision 05/02/2021





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