Cure de prolapsus génital par voie vaginale


Document destiné au patient

Vous venez de subir une cure de prolapsus par voie vaginale

Informations générales
Après l’intervention, il vous est conseillé d’éviter tout effort ou déplacement important dans le premier mois suivant l’intervention.

Le maintien d’un traitement anticoagulant est nécessaire après votre hospitalisation pour prévenir le risque de phlébite. Le port des bas de contention est souhaitable au moins 10 jours après votre intervention.

L’alitement et l’absence de mouvement des membres inférieurs favorisent la stase veineuse. Des douleurs dans une jambe, une sensation de pesanteur ou une diminution du ballotement du mollet doivent faire évoquer une phlébite. Il est donc nécessaire de consulter un médecin en urgence.
Afin d’éviter la survenue d’une phlébite, il est conseillé de suivre les recommandations qui vous ont été données : contractions régulières et fréquentes des mollets, mouvements des pieds, surélévation des jambes et suivant la prescription de votre médecin, port de bas de contention.

La chirurgie vaginale comporte une ou plusieurs incisions plus ou moins grandes. Ces incisions sont des portes d'entrée possibles pour une infection. Il est donc nécessaire de s’assurer d’une bonne hygiène locale. Si la cicatrice devient douloureuse ou qu’il se produit un écoulement anormal, il est important de montrer cette cicatrice à votre chirurgien : il peut s’agit d’un hématome ou d’un abcès.

Vous pourrez reprendre une activité normale mais les efforts violents, le port de charges lourdes (supérieures à 5 kg) sont interdits pendant 3 mois. Vos activités sportives habituelles devront être interrompues pendant 1 à 3 mois en fonction du type de sport et de son intensité. La pratique du vélo et de la moto est également déconseillée pendant 1 mois.

Vous devez absolument éviter la constipation afin de ne pas faire d’effort de poussée pour aller à la selle. Un traitement facilitateur du transit est souvent nécessaire pendant plusieurs semaines.

Vous devrez éviter les bains, les relations sexuelles avec toute pénétration, les tampons périodiques pendant les six semaines qui suivent l’intervention pour que les incisions du vagin cicatrisent au mieux. Lors de votre douche, vous pouvez effectuer une toilette vaginale prudente.
Le tabac et la dénutrition ralentissent la cicatrisation.

Vous devez absolument éviter une constipation afin de ne pas faire d’effort de poussée pour aller à la selle. Un régime diversifié, riche en fruits et légumes, accompagné d’une bonne hydratation, est habituellement suffisant. Un traitement facilitateur du transit est parfois nécessaire pendant quelque temps.

Après chirurgie abdominale, le retour au transit digestif normal peut nécessiter quelques semaines. Des troubles du transit sont fréquents. Une période de plusieurs jours sans selle n’est pas un signe inquiétant. A l’opposé, l’absence de gaz, des nausées ou des vomissements nécessitent une consultation en urgence (risque d’occlusion). Pour faciliter la reprise d’un transit normal, il est conseillé de :

  • Manger de petites quantités à chaque repas en mastiquant lentement
  • Prendre ses repas assis, dans le calme
  • Arrêter de manger dès les premiers tiraillements digestifs
  • Ne pas trop boire en mangeant, mais boire suffisamment entre les repas
  • Manger équilibré et le plus varié possible pour éviter les carences nutritionnelles
  • Respecter un apport suffisant en protéines (viandes, oeufs, poissons, produits laitiers…)
  • Eviter les abus de boissons gazeuses, les sauces et les fritures, ainsi que les sucreries et les aliments gras.

Signes qui peuvent survenir et conduite à tenir

En cas de douleur thoracique, de point de coté, de toux irritative ou d’essoufflement, il est nécessaire de consulter en urgence car ces signes peuvent être révélateurs d’une embolie pulmonaire. Contactez alors immédiatement votre médecin traitant ou le service d’urgence le plus proche en téléphonant au Centre 15.

La survenue d’une fièvre après une telle intervention est inhabituelle. Toute fièvre post opératoire inexpliquée doit conduire à une consultation médicale.

Un traitement contre la douleur vous a été prescrit. Une douleur importante ou persistante nécessite que vous contactiez votre médecin.

Une légère douleur peut survenir en urinant. Son accentuation ou sa persistance, ou l’apparition d’urine trouble peut correspondre à une infection urinaire, ce qui justifie la réalisation d’un examen bactériologique des urines.

Il vous est recommandé de boire abondamment, d’uriner régulièrement pour laver la vessie. Les urines peuvent contenir un peu de sang pendant quelques jours. Si ce saignement persiste ou s’amplifie, il faut recontacter votre médecin ou votre urologue.

La force du jet vous semble faible pendant les premiers jours. Une aggravation de ces difficultés à uriner (poussée abdominale, mictions en goutte à goutte…) peut faire craindre un blocage urinaire (rétention) et justifier un avis médical.

Après le retrait de la sonde, il est possible que vous présentiez quelques fuites urinaires, essentiellement à l’effort. Cette incontinence est le plus souvent temporaire et régresse progressivement. Des fuites plus importantes peuvent se produire. La rééducation musculaire du périnée et du sphincter par kinésithérapie peut alors être bénéfique. Vous devrez reproduire les mouvements de rééducation qui vous ont été enseignés, régulièrement et avant les situations que vous avez repérées comme occasionnant les fuites (toux, lever fauteuil…).


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Date dernière révision : 01/06/2021





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