Chirurgie urologique en 3 dimensions
03/03/17 17:29 Classée dans:
Chirurgie| InnovationExtrait article publié sur le site Urofrance. (
www.urofrance.org)
Les images en 3D ont pénétré de plain-pied le champ de la chirurgie urologique : modélisation 3D, scanner, impression d'organes virtuels, caméra 3D font désormais partie du quotidien, tout comme les modules d'enseignement sur consoles de training virtuel et les sessions de live surgery.
"La 3D en urologie n'est pas une révolution pour demain. Elle est déjà là dans nos pratiques" explique Dr Thierry Piéchaud, chirurgien urologue à Bordeaux. Et pourtant nous sommes à l'aube de savoir ce qu'elle peut nous apporter".
Un parallèle avec le monde de l'automobile permet de mieux cerner les progrès récents et à venir de la 3D en urologie.
Prenons l'exemple du GPS. Les modèles actuellement en développement superposent l'image du GPS sur la vue directe du conducteur : les données sont projetées sur le pare-brise. De la même manière a-t-on mis au point des techniques permettant de fusionner le patient réel avec son double virtuel. Le chirurgien peut ainsi travailler dans des conditions inédites puisqu'il visualise les organes et tous les réseaux (artères, veines...). Il parvient en quelque sorte à voir le corps du patient "en transparence". Cette visualisation repose notamment sur la technique du 3D auto stéréoscopique (3D sans lunettes), autrement dit un écran dématérialisé, holographique, sur lequel on peut projeter des images.
Autre comparaison éclairante : les cartes satellites. Si ces cartes restent de couleur grise et se contentent de montrer les rues sans les indexer, leur utilité demeure réduite. Mais dès lors que chaque place, chaque rue est nommée et que les bâtiments importants sont représentés de différentes couleurs, elle devient un outil remarquable d'orientation. De la même manière sur les images en 3D du patient on délimite et indexe les différents organes. Chaque organe paraît dans une couleur différente. Le chirurgien peut d'un clic faire disparaître tout ce qui gène la vision, pour ne plus garder sur l'image que ce qui l'intéresse. Parfois cette simplification permet de découvrir ce qu'on n'aurait jamais pu voir autrement. Ainsi ce patient dépourvu de rein droit. Le travail en 3D, en éliminant peu à peu tout ce qui dissimule l'organe fait apparaître une image inattendue : "On se rend compte qu'il y a bien deux reins et deux uretères mais ils ne se sont pas séparés. Les deux reins ont fusionné au moment de l'évolution à un stade embryonnaire".
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