Pour ces patients, aux inquiétudes engendrées par le cancer, s’ajoutent actuellement celles liées au virus. Cette période d’instabilité contribue naturellement à augmenter les angoisses et les questionnements concernant leur santé. Il est donc important pour l’urologue d’être présent et à l’écoute pour les accompagner afin de limiter les cas de renoncement aux soins par peur de se rendre dans les structures hospitalières. En effet, cette attitude peut s’avérer extrêmement dangereuse, entrainant un retard de prise en charge pouvant mettre en péril le pronostic carcinologique voire vital de ces patients. Il est donc impératif de rassurer les patients en précisant que toutes les précautions nécessaires sont prises pour garder les patients indemnes du risque de contamination à l’hôpital ou au cabinet médical pour une consultation, un traitement ou une intervention.
Il est également nécessaire d’expliquer au patient l’enjeu représenté par la COVID-19 pour les professionnels de santé. C’est-à-dire la balance entre la minimisation des pertes de chance pour le patient concernant sa maladie, et la limitation du risque d’infection par le virus. Et ce, dans un contexte où les ressources médicales sont mobilisées pour traiter les patients infectés. Ces conditions pouvant entrainer un report de son traitement qui peut déstabiliser le patient.
Il est tout d’abord indispensable de leur rappeler le respect des gestes barrières à adopter pour prévenir une contamination. Ils sont les mêmes, que l’on soit en bonne santé ou atteint de cancer. L’application TousAntiCovid permet de compléter ces gestes barrières en facilitant l’information des cas contacts et accélérer leur prise en charge.
Enfin, la vaccination est ouverte aux patients atteints de cancers même en cours de traitement par chimiothérapie. Elle constitue une protection contre le virus de la COVID-19 dont la contraction pourrait entrainer, en plus des symptômes et des complications inhérents à l’infection, un retard dans la réalisation des traitements pouvant diminuer leur efficacité.
Le schéma vaccinal est le même que pour la population générale, à noter que l’injection d’une troisième dose de vaccin est nécessaire pour les personnes immunodéprimées.
Le 18 juin 2021, la Direction générale de la Santé a précisé la liste des personnes qui peuvent bénéficier d’une troisième dose de vaccin :
- Patient ayant reçu une transplantation d’organe ou de cellules souches hématopoïétiques
- En cours de chimiothérapie lymphopéniante
- Traitées par des médicaments immunosuppresseurs forts, comme les antimétabolites et les AntiCD20
- Dialysées chroniques
- Atteintes de leucémie lymphoïde chronique ou de certains types de lymphomes traités par antiCD20
- Au cas par cas, les personnes sous immunosuppresseurs ne relevant pas des catégories susmentionnées ou porteuses d’un déficit immunitaire primitif.
Il n’a pas été décrit davantage de réactions aux vaccins chez les personnes atteintes de cancer que pour la population générale. Les vaccins sont bien tolérés et les effets indésirables principalement liés au point d’injection sont transitoires (48H).
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