INCA & INVS: de nets progrès pour certains cancers
02/03/16 18:30 Classée dans:
Cancer| TraitementUne large majorité de patients atteints du cancer de la prostate, du sein et du côlon-rectum sont toujours vivants cinq ans, voire dix ans après le diagnostic de leur maladie. Pour le cancer du poumon, les progrès restent beaucoup plus limités. Selon le rapport cosigné par l'Institut national du cancer (INCA) et l'Institut de veille sanitaire (INVS), la survie à cinq ans est passée de 72 %, pour les cancers de la prostate diagnostiqués au cours de la période 1989-1993, à 94 %, pour ceux qui ont été diagnostiqués entre 2005 et 2010, soit une hausse de 22 points.
La survie à cinq ans du cancer colorectal a, lui, augmenté de 9 points, passant de 54 % à 63 % au cours de la même période. Progrès thérapeutiques et développement du dépistage ont joué dans l'augmentation de la survie du cancer du sein qui passe de 80 % à 87 % (+7 points). Toutefois, si le cancer du sein fait partie des cancers de bon pronostic, il reste, du fait de sa fréquence, la première cause de décès par cancer chez la femme.
En revanche, le pronostic du cancer du poumon, quatrième cancer le plus fréquent en France, reste parmi les plus sombres (plus de 39.000 nouveaux cas par an) avec un gain de survie faible sur la période observée (17 % contre 13 %). « La thérapeutique n'est pas au rendez-vous », souligne le Pr Agnès Buzyn, présidente de l'INCA tandis que le patron de l'INVS, François Bourdillon, relève que « la seule arme que l'on a contre ce cancer, c'est la prévention contre le tabac ».
Également dans le viseur de la prévention : l'alcool, facteur de risque de divers cancers (colorectal, gorge...). Parmi les cancers les moins favorables, avec une survie nette à cinq ans inférieure à 33 % sur la période 2005-2010, outre celui du poumon, se trouvent ceux du pancréas (8 % environ) et du foie (autour de 15 %). Parmi ceux qui affichent de très bonnes survies sur cette période figurent les cancers de la thyroïde (de 92 % à 98 %, selon le sexe, le meilleur chiffre concernant les femmes), du testicule (96 %) et le mélanome cutané pris à temps (de 86 % à 92 %, selon le sexe).
Les cancers de mauvais pronostic (hors cancers du sang) représentent un quart des cancers diagnostiqués, avec des différences selon les sexes : 31 % des cancers chez les hommes et seulement 17 % chez les femmes. À l'inverse, les cancers de bon pronostic (survie nette à 5 ans au moins égale à 66 %) représentent un peu plus de la moitié des cancers diagnostiqués (52 %) et sont plus fréquents chez les femmes (57 %). Le rapport fait aussi, pour la première fois, état de survie à 15 ans sur la période de diagnostic de 1989-1998 chez les moins de 75 ans. Elle se situe autour de 66 % pour le cancer du sein et autour de 60 % pour la prostate.
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